GROUPE DE REFLEXION entre voisins sur des mesures énergétiques, écologiques etc

PV de la première réunion le 16 juillet 2022

Nous étions sept convives curieux et intéressés par un échange sympathique, agrémenté par des snacks partagés, à propos de ces sujets dont l’importance est renforcée dans le contexte d’annonces de pénurie d’énergie, de chauffage diminué en hiver prochain et d’augmentation des prix.

Les sujets suivants et des expériences concrètes ont été abordés :

A. L’énergie solaire photovoltaïque

Nous avons évoqué la possibilité d’évaluer d’abord, à l’aide de sites spécialisés, l’énergie possible à produire selon l’emplacement, l’orientation et l’inclinaison du toit en question. (Voici un site : www.toitsolaire.ch, cité par Romande Energie)

Nous avons parlé du fait que, moyennant d’avoir des artisans expérimentés à l’œuvre, aussi des toits « anciens » peuvent être équipés par une installation solaire. Gilles et Lucia en font de bonnes expériences.

Pour éviter que l’énergie produite parte dans le réseau et qu’on pourrait se retrouver sans électricité en cas de coupure du réseau, l’acquisition de batteries, à poser p.ex. à la cave, a été suggérée.

Puisqu’on n’a pas forcément les moyens à disposition pour acheter une telle installation, nous avons parlé de la possibilité de « louer » son toit p.ex. à une société installée à l’EPFL qui installe, entretient et paie les panneaux solaires et qui revend l’électricité à un prix égal voire inférieur au prix de Romande Energie, avec la possibilité d’acheter petit à petit l’installation.

B. Véhicules électriques

La combinaison entre production locale d’électricité avec l’utilisation de l’électricité en chargeant pendant la nuit son véhicule électrique (même pas hybride) semble être très probant, d’autant plus que la batterie du véhicule stocke beaucoup d’électricité et sert quasiment de batterie pour la maison ! Un « plein » de réservoir revient à un prix incroyablement bas d’environ 5 Frs.

D’installer des bornes, près de la route, en collaboration avec les voisins pourrait être une solution intéressante.

C. Installation solaire thermique

Michel a partagé son expérience satisfaisante avec son installation solaire sur le toit qui chauffe l’eau non seulement d’un boiler mais également d’un réservoir de 2000 l d’eau en tout pour chauffer la maison. Selon son expérience, si une maison est bien isolée, elle n’a presque pas besoin de chauffage.

D. Pompe à chaleur

Nous avons évoqué trois sortes de pompes à chaleur, type de chauffage qui de prime abord n’est pas suggéré à la montagne, et pourtant …

La pompe à chaleur qui nécessite un forage, donc la géothermie, ne se prête en effet pas aux Pléiades à cause de l’existence de sources et d’une couche de glaise, couche qui glisse lentement en souterrain et déplacerait les tuyaux…

La pompe à chaleur par échange d’air n’est pas subventionnée au-delà de 1000 m d’altitude car il faudrait brasser beaucoup d’air en hiver pour extraire un peu de chaleur, et elle consommerait beaucoup d’électricité pour compenser ce manque de chaleur naturelle.

Gilles a partagé son expérience très concluante avec la pompe à chaleur avec tranchée thermique ou serpentin : sur un terrain en pente, humide, d’enterrer un tuyau rempli d’eau à 1.20 m de profondeur p.ex. sur 250 m permet d’extraire toute l’année suffisamment de chaleur du sol pour chauffer un appartement soit par le sol, soit avec des radiateurs à basse température qui sont un peu plus épaisses que les radiateurs électriques, et aussi le chauffe-eau. Le fossé peut être creusé par une entreprise de génie civile. Gilles a obtenu ce conseil par le SEVEN, Division Energie de l’administration cantonale vaudoise à Epalinges. Il a gentiment proposé qu’on fasse une prochaine réunion chez lui pour regarder cette installation.

D. Chauffage à pellets de bois

Autre source d’énergie renouvelable, le bois qui dans notre commune est produite avec excédent, se présente aussi sous forme de pellets. Valérie a partagé son expérience avec l’administration concernant le bûcher et d’ailleurs également pour la surface du cabanon de jardin, sujets qu’il s’agit d’aborder avec délicatesse mais parfois aussi avec fermeté, selon l’expérience de Gilles.

E. Sources d’eau et citernes d’eau de pluie

Nous avons évoqué la chance, parfois relative, d’avoir une ou plusieurs sources d’eau sur son terrain. Ainsi, il peut être impératif de faire analyser l’eau au laboratoire cantonal à Epalinges, pour repérer des entérocoques, bactéries qui peuvent provenir des bovins en alpage et causer des gastroentérites chez les humains…

En été, on peut assister en plus à un assèchement de certaines sources des Pléiades.

Si on souhaite demander à la commune d’enterrer dans le jardin une citerne d’eau de pluie, on recevra l’information de la part de la commune si et comment on devra la raccorder au système d’évacuation des eaux claires.

F. Jardin collectif et permaculture alpine ?

Lors de l’AG de l’Association des Résidents des Pléiades, l’existence d’un jardin collectif à Blonay avait été évoquée. Sans être jardinière du tout, Lucia avait lancé l’idée qu’on pourrait proposer un projet similaire, peut-être en collaboration avec une association de permaculture à Vevey. En effet, les principes de la permaculture notamment alpine pourraient permettre d’obtenir des récoltes plus conséquentes et plus stables malgré le climat plus rude en altitude, comme Françoise le rappelait à juste titre. La permaculture associe judicieusement les plantes, les arbres, et fait bénéficier la végétation de dispositifs naturels comme p.ex. des pierres qui stockent la chaleur, ou des carrés surélevés p.ex. Un paysan autrichien, Sepp Holzer, a créé un coin de paradis à la même altitude que Lally, même sur le versant nord de la montagne. (Son expérience est décrite p.ex. sous www.permaculturedesign.fr et www.permatheque.fr) En Suisse, au-dessus du Lac de Brienz, il existe un centre de permaculture alpine à 1100 m où on peut obtenir aussi des plantons, des graines et participer à des cours : www.schweibenalp.ch

Lucia mettrait très volontiers à disposition d’un tel projet collectif l’ensemble des bonus obtenus pour recommandation de l’entreprise de solaire qui a fait son installation photovoltaïque.

Rappelons aussi l’existence du programme « Ouvre ton jardin » de l’Entraide protestante suisse (EPER) qui met en lien les propriétaires de jardin, fatigués de jardiner, et des jardiniers volontaires qui ne disposent pas de terrain.

G. Co-voiturage entre voisins ?

Dans son courriel circulaire, Anne-Laure avait évoqué l’idée de pratiquer le co-voiturage, ce qui pourrait sauver des soirées après le départ du dernier train ! Nous n’avons pas eu le temps de développer ce genre d’idées mais qui mériteraient certainement d’être reprises.

H. Clôture

Comme Françoise le faisait remarquer, l’été étant une période où beaucoup de personnes sont soit en vacances, soit bien occupées avec leur jardin et la rénovation du chalet, il serait bien de proposer des dates après la rentrée pour organiser une nouvelle rencontre. Car plusieurs personnes étaient intéressées par les sujets abordés mais n’étaient malheureusement pas disponibles. Aussi des voisines et voisins qui ne font pas partie de l’ARP seraient tout à fait bienvenus à participer.

Avec un grand merci à toutes les personnes qui se sont libérées pour cette première réunion fort sympathique, et en souhaitant à toutes et à tous une très belle suite de l’été !

Cordialement !

Lucia Hoffmann
Février 2023

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